Prise de position concernant les résultats de l’étude du Swiss TPH sur l’exposition des enfants aux pesticides

Dans une étude menée par l’Institut Swiss TPH, visant à évaluer l’exposition des enfants vivant à proximité de cultures viticoles et fruitières aux pesticides, aucun lien à court terme n’a pu être établi entre l’exposition aux pesticides et des symptômes respiratoires tels que la toux ou des difficultés respiratoires.

Aujourd’hui, divers médias ont publié des articles aux titres trompeurs au sujet de cette étude scientifique, qui traite des effets potentiels des produits phytosanitaires sur la santé des enfants. Les auteurs de l’étude eux-mêmes ne constatent cependant aucun lien entre ces substances et des risques sanitaires pour les enfants vivant à proximité de vergers.

Nous prenons néanmoins ces préoccupations très au sérieux. La santé de la population, des producteurs et productrices ainsi que de leurs familles est une priorité absolue pour la Fruit-Union Suisse. Le secteur fruitier suisse utilise exclusivement des produits phytosanitaires scientifiquement évalués et officiellement autorisés par l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV). Ce processus d’autorisation est strictement réglementé et repose sur une évaluation complète des risques. Les produits phytosanitaires ne peuvent être autorisés que s’ils ne présentent pas d’effets secondaires inacceptables pour l’homme, les animaux et l’environnement.

Une production fruitière et de baies performante en Suisse n’est pas possible sans une protection culturale moderne et complète – que ce soit dans le cadre de la production intégrée ou biologique. Depuis de nombreuses années, nos producteurs et productrices appliquent de nombreuses mesures préventives. Les produits phytosanitaires de synthèse chimique ne sont utilisés qu’en dernier recours et de manière ciblée.

Grâce à la solution sectorielle « Durabilité Fruits », la Fruit-Union Suisse contribue activement à la réduction des risques liés à l’utilisation des produits phytosanitaires. L’objectif est de réduire ces risques de moitié d’ici 2027. Le programme a été lancé en 2022 pour les cultures de fruits à pépins et étendu en 2025 aux cultures de cerises et de prunes. Il comprend des mesures concrètes pour réduire la dérive et améliorer les techniques d’application.

Parallèlement, nous travaillons continuellement à des améliorations, sans toutefois compromettre la sécurité de l’approvisionnement en fruits produits en Suisse. Nous voyons un fort potentiel de réduction supplémentaire de l’utilisation des produits phytosanitaires dans la sélection et la culture de variétés robustes et résistantes. Cela nécessite toutefois des décisions politiques concernant l’utilisation des nouvelles techniques de sélection (NBT).

La Fruit-Union Suisse considère le potentiel de ces techniques comme élevé – en particulier dans un contexte où l’utilisation des produits phytosanitaires synthétiques doit être encore davantage restreinte à l’avenir, et où les approches biologiques ne permettent pas de résoudre tous les défis, voire sont parfois inexistantes. Les nouvelles techniques de sélection peuvent contribuer à accélérer considérablement la mise sur le marché de variétés résistantes – un processus qui peut prendre jusqu’à 20 ans avec les méthodes conventionnelles.