Les PFAS sont des produits chimiques de synthèse difficilement dégradables. En raison de leur résistance à la graisse, à la saleté et à l’eau, ils sont utilisés dans de nombreux produits et processus de la vie de tous les jours depuis les années 1970. On les trouve pratiquement partout dans l’environnement et ils ne se dégradent que très difficilement.
Les PFAS sont contenus dans de nombreux produits de tous les domaines de la vie quotidienne. Voici quelques exemples :
– Papier sulfurisé, poêle antiadhésive, emballage de fast-food
– Vestes de pluie, sprays imperméabilisants
– Fil dentaire, mascara, divers produits cosmétiques
– Divers produits électroniques, batteries
– Produits phytosanitaires
Les PFAS peuvent être des composants de substances actives de produits phytosanitaires. En Suisse, toutes les substances actives sont analysées et évaluées en détail quant à leurs éventuels risques avant d’être autorisées. Seuls des produits testés et autorisés sont donc utilisés.
Les PFAS sont utilisés dans les industries les plus diverses. Lorsque les eaux usées de ces entreprises se retrouvent dans les stations d’épuration, les PFAS peuvent s’accumuler dans les boues d’épuration. Les boues d’épuration sont des déchets et leur élimination est un sujet délicat. L’agriculture utilisait les boues d’épuration comme engrais pour rendre service à la société, mais leur épandage est interdit depuis le 1er octobre 2006 en Suisse. Les scientifiques estiment aujourd’hui que les PFAS se sont infiltrés dans les sols par les boues
d’épuration.
Actuellement, il existe surtout des teneurs maximales pour les produits d’origine animale comme le lait, la viande et les oeufs. Aucunes valeurs limites n’ont encore été fixées pour les fruits et les baies. L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) étudie si de telles valeurs limites doivent aussi être définies pour les fruits et les baies.
Les PFAS s’infiltrent de différentes manières dans l’environnement et peuvent aussi se retrouver dans la chaîne alimentaire, par exemple par des eaux ou des sols contaminés. Les ustensiles de cuisine (p. ex. poêles antiadhésives) ou les emballages de denrées alimentaires peuvent aussi contenir des PFAS et favoriser leur contact avec des aliments.
La Fruit-Union Suisse prend ce sujet très au sérieux. Elle observe l’évolution et est en contact avec les offices fédéraux. Des teneurs maximales seront probablement introduites ces prochains mois pour les denrées alimentaires d’origine végétale. Nous continuerons d’informer à ce sujet.
Sondage sur les dégâts causés par des agents pathogènes en 2025
La Fruit-Union Suisse (FUS) salue la stratégie de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) pour une protection
durable des cultures à l’horizon 2035. Certains points centraux de cette stratégie correspondent aux demandes de longue date de la FUS. Il s’agit à présent de les mettre concrètement en oeuvre avec des ressources suffisantes, une volonté politique claire et une collaboration efficace entre les offices.
L’arboriculture suisse se retrouve de plus en plus sous pression. Le changement climatique, les nouveaux ravageurs et les exigences accrues en matière de durabilité et de qualité nécessitent des solutions novatrices.
